Durcissement des conditions d’emprunt

Les prêts immobiliers affaiblissent l’économie ?
Réuni jeudi 12 décembre en présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, le Haut Conseil pour la stabilité financière (HCSF) a présenté sa position sur les conditions d’octroi de prêts immobiliers et présenté diverses mesures. Selon lui, les banques françaises accordent trop facilement des prêts hypothécaires , ce qui tend à mettre l’économie en danger.
Depuis plusieurs mois, le crédit immobilier est devenu un produit d’appel pour les institutions financières qui sont une concurrence féroce. Dans ce contexte, les banques n’hésitent pas à offrir des prêts de plus en plus longs, même au-delà de 25 ans, à un niveau d’endettement supérieur à la limite de 33 %.
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Depuis 2015, la durée des prêts immobiliers a augmenté de près de 3 ans et s’élève maintenant à 19 ans en moyenne. En ce qui concerne le ratio d’endettement, 28 % des prêts accordés ne répondent pas au seuil maximal de 33 %.
Plus de prêts immobiliers de plus de 25 ans
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Par lefin 2019, 1% des prêts immobiliers ont tendance à se généraliser et sont maintenant proches du niveau del’inflation . Pour le HCSF, le moment est donc venu de formuler des recommandations. En octobre, l’institution avait déjà alerté les risques associés à une attitude des banques jugées trop laxiste. Le modèle français du crédit immobilier repose sur des durées raisonnables, des taux fixes, une bonne résilience en cas de crise et une bonne capacité de remboursement de la part des emprunteurs. De bons réflexes sont donc nécessaires pour maintenir cet équilibre.
Alors que la règle du ratio d’endettement de 33% n’est en fait qu’une bonne pratique introduite par les banques elles-mêmes, le HCSF recommande de respecter strictement cette limite. Elle a également demandé que la durée des crédits soit limitée à 25 ans. Toutefois, il y a une marge de manœuvre, mais elle ne doit pas dépasser 15 % des crédits accordés et doit se limiter à l’acquisition de résidences principales .
Si cesne sont actuellement que des recommandations, elles pourraient créer de nouvelles contraintes pour les banques si elles ne sont pas appliquées. Toutefois, pour les institutions financières, les marges sont en jeu et pourraient donc être affaiblies. Les professionnels ont ajouté que « reste à vivre » est le concept le plus pertinent pour juger de la solvabilité d’un ménage , beaucoup plus que le ratio d’endettement.